Le chef de l'Etat a clôturé les discours. « La violence n'a jamais mené nulle part », a déclaré Ali Bongo avant d'ouvrir les travaux du dialogue sur une note d'espoir : « Oublions nos querelles, ensemble bâtissons, l'édifice nouveau auquel tous nous rêvons ».
Des propos tenus à l'issue d'une cérémonie très consensuelle, ouverte par le Premier ministre, chef d'orchestre de la préparation du dialogue. « Ce n'est qu'ici et entre nous-mêmes que nous trouverons des solutions à nos problèmes », a déclaré Emmanuel Issozé-Ngondet avant d'inviter les participants « à l'unité nationale ».
L'opposition s'est ensuite exprimée, sans sa force principale, la coalition autour de Jean Ping, qui boycotte le dialogue. Avec 48% des voix à la présidentielle, son absence pose la question de l'inclusivité. Néanmoins, quelques opposants ont accepté de participer, comme René Ndémézo Obiang, ancien ministre, et ex-directeur de campagne de Jean Ping.
Le président du parti Démocratie nouvelle a appelé les participants à « s'impliquer en toute sincérité et à apporter des critiques constructives ». Il a été suivi par le secrétaire général du PDG au pouvoir, Faustin Boukoubi, qui a déclaré qu'« œuvrer pour le Gabon et le bien-être de son peuple devrait être une volonté commune ».
Pouvoir et opposition se partagent à parts égales les instances de ce dialogue et notamment le bureau politique mis en place ce mardi. Avant une phase citoyenne où à partir de demain, des centaines de personnes doivent s'exprimer sur l'état du Gabon.