Pas de trêve ce week-end après une semaine tendue en Afrique du Sud. Les opposants de Jacob Zuma font bloc pour mettre la pression sur le chef de l'Etat.
Le porte-parole du parti d'opposition Cope a estimé dimanche 2 avril que le président est « le pire ennemi de l'économie sud-africaine ». Le parti envisage un recours en justice contre Jacob Zuma pour « haute trahison et sabotage économique ».
No confidence, une pétition en ligne appelant à la démission de Jacob Zuma a déjà recueilli plus de 300 000 signatures, et les appels à manifester en masse se multiplient.
Ce lundi 3 avril, un mouvement intitulé #BlackMonday sur les réseaux sociaux, invite la population à s'habiller en noir, en signe de protestation.
Par ailleurs, la présidente de l'Assemblée nationale Baleka Mbete a interrompu un déplacement au Bangladesh et tenu une conférence de presse en urgence à l'aéroport de Johannesburg ce dimanche. Elle a indiqué qu'elle prenait « très au sérieux » la requête de l'opposition qui demande un vote de défiance contre Jacob Zuma au Parlement. La présidente de l'Assemblée a promis de lancer rapidement les consultations à ce sujet et dit envisager la tenue d'une séance parlementaire extraordinaire.
Le leader de l'Alliance démocratique Mmusi Maimane a lui appelé les députés de tous bords à prendre leurs responsabilités... « Si Jacob Zuma ne saute pas, il faudra le pousser » a-t-il notamment déclaré.