L'accès à internet fait désormais partie des droits de l'homme et le nouveau président français devra le défendre. Voilà le message des signataires de la lettre aux candidats à la présidentielle française.
Abdelkrim Yacoub Koundougoumi, un activiste tchadien, s'inquiète de voir les coupures se répéter de plus en plus souvent. « Cette situation existait déjà au Congo, Togo, au Gabon, au Tchad, et au maintenant au Cameroun. C’est la même méthode de ces dirigeants qui essaient de couper internet pour couper net toute volonté du peuple et de la jeunesse de revendiquer leurs droits. »
L'écrivain djiboutien Abdourahman Waberi doute que cette lettre permette vraiment de mobiliser les responsables politiques français, par contre il espère des conséquences du côté du groupe Orange, l'un des opérateurs de téléphonie du Cameroun.
« Aucune entreprise n’est indifférente à son image. Orange est en ce moment dans une grosse opération de séduction vis-à-vis des Africains en général, c’est un marché important. »
L'ONG Internet sans frontières, qui est à l'origine de cette lettre, a d'ailleurs pris contact avec Orange. L'entreprise française l’a informé qu'elle répondait à la loi camerounaise.
La lettre sur Le Monde ► Coupure d’Internet au Cameroun : lettre ouverte aux candidats à la présidentielle française