Pour la juge du tribunal de Gasabo, à Kigali, le parquet n'a pas apporté suffisamment de preuves pour maintenir en détention Violette Uwamahoro. Les charges ne sont pas pour autant abandonnées et le parquet peut faire appel. Elle ne peut donc pas quitter le territoire rwandais.
Violette Uwamahoro est accusée aux côtés de son cousin, policier à Kigali. On lui reproche d'avoir tenté de lui soutirer des informations relatives à la sécurité de l'Etat et de lui avoir demandé d'aller en Ouganda pour créer un groupe armé afin d’attaquer le Rwanda. Son co-accusé reconnaît les charges tandis que Violette Uwamahoro les rejette en bloc.
Résidente au Royaume-Uni avec son époux, cadre du parti d'opposition en exil, RNC, Violette Uwamahoro s'était rendue à Kigali pour les obsèques de son père, mais avait disparu le 14 février. Ce n'est que le 3 mars que la police avait annoncé son arrestation.
Pour Amnesty International, Violette Uwamahoro a été détenue au secret. L'ONG estime que son arrestation ainsi que « d'autres cas de détentions arbitraires » semblent destinées « à étouffer les voix dissidentes » à l'approche de la présidentielle d'août prochain.