Depuis un sommet au mois de janvier, Denis Sassou-Nguesso veut se positionner comme médiateur. Il a d'ailleurs rencontré jeudi dernier, à Abou Dhabi, Khalifa Haftar, maréchal à la tête de la force armée libyenne la plus puissante aujourd'hui.
Les Algériens, eux, tentent depuis le début de la crise d'aider les Libyens à trouver une solution politique. Fayez el-Sarradj, le Premier ministre, puis le maréchal Haftar ont fait le déplacement en Algérie fin décembre.
Mais si le président congolais a souhaité inviter les pays frontaliers de Tripoli à intégrer le Haut conseil de l'Union africaine pour la Libye, Alger n'a pas la même vision de sortie de crise que Le Caire.
Pour les Algériens, la priorité est à une armée nationale unifiée. Le maréchal Haftar pourrait être l'un des acteurs de cette solution, à condition qu'il se soumette à un pouvoir civil. Mais il faut ensuite inclure tous les acteurs dans des discussions politiques, y compris des milices comme Fajr Libya.
Les Egyptiens, eux, ont des réserves sur les discussions avec les groupes islamistes. Les autorités congolaises affirment aujourd'hui qu'Alger a un rôle central et que son expertise leur est « d'une grande utilité »