C'est à l'aube, ce mardi 14 mars, que l'opération « éclair écrasant » a été lancée, afin de déloger ces forces constituées en majorité de milices islamistes extrémistes. Il a fallu 10 jours de préparation aux forces de l'homme fort de l'est libyen, le maréchal Khalifa Haftar, pour commencer cette opération. Mais depuis le 4 mars, des frappes aériennes ont visé les positions des « brigades de défense de Benghazi », forces appuyées par le gouvernement d'Union nationale de Tripoli, mais qui regroupent, entre autres, des éléments d’al-Qaïda.
« Les forces terrestres, navales et aériennes mènent des attaques conjointes pour purger le port de Ras Lanouf des groupes terroristes », a annoncé Khalifa al-Abidi, porte-parole des forces de Haftar. A midi, les forces de Haftar annoncent avoir repris Ras Lanouf, faisant état de la fuite des milices vers le champ pétrolier d'al-Sedra. Mais cette information est contredite par Yasser Jbali, un des chefs des brigades. Il assure que les affrontements se poursuivent à Ras Lanouf.
La production de pétrole avait reculé depuis le 4 mars. On compte 120 000 barils de moins produits chaque jour. Les champs pétroliers sont devenus en Libye, le symbole d’un pouvoir fort. Celui qui les domine aura le dernier mot à dire pour l'avenir d'une Libye confrontée, plus que jamais, au danger de la division.