Le haut représentant du chef de l'Etat malien au four et au moulin, la médiation internationale dans l'arène ou encore le ministre malien de la Réconciliation nationale sur le terrain. Tout est mis en œuvre pour que des chaises ne restent pas vides ce lundi à l'ouverture de la Conférence de l'entente nationale.
Les tractations ont donné de premiers résultats. Les groupes armés, toutes tendances confondues, avaient décidé de boycotter la rencontre. Mais les premières fissures ont eu lieu. Le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), membre de la plateforme pro-gouvernementale a décidé de participer à la réunion. Selon l’un de ses porte-parole, Sidy Mohamed ould Mohamed, la décision a été prise après une réunion de crise.
En principe, ce dimanche, des émissaires rencontreront à nouveau les groupes armés toujours réticents et l'opposition malienne qui s'est déclarée aussi non partante. Comme certains groupes armés, elle dénonce « le fait de n'avoir pas été associée à la préparation de la rencontre ». Ce n'est pas le point de vue des partis de la majorité présidentielle qui ont annoncé qu’ils participeront à la Conférence d’entente nationale.
Mécontentement des expatriés maliens en France
Les partisans du boycott affirment notamment ne pas avoir été associés à sa préparation. En France, les associations d'expatriés maliens disent la même chose. Pour exprimer leur mécontentent, elles tiennent, ce dimanche après-midi, un sit-in devant l'ambassade du Mali, à Paris. Dans les circonstances actuelles, cette conférence de Bamako « ne va pas contribuer à la consolidation de la paix au Mali », déclare le porte-parole de ces associations maliennes de France, Bakary Traoré.