La paix, l'unité et la réconciliation, voici les trois axes de discussion de cette Conférence d'entente nationale qui doit aboutir à la création d'une charte. « Pas de sujets interdits », affirme-t-on du côté du gouvernement, mais pas de dispersion non plus, il y aura des thèmes à l'ordre du jour.
Sauf que ces dates du 27 mars au 2 avril ont surpris tout le monde et en premier lieu l'opposition politique malienne. Il y a 10 jours l'opposition dans son ensemble a envoyé un courrier au conseiller spécial du président sur cette affaire, en soulevant plusieurs points et proposant des améliorations aux termes de référence de ce rendez-vous.
Selon Tiébilé Dramé, du parti Parena, il n'y a eu aucune réponse suite à ce mémorandum. Même surprise du côté des groupes armés, la CMA et la Plateforme se sont entendues pour un communiqué commun qui devrait paraître dans les jours à venir. « Pas de sécurité, pas de cantonnement, pas de retour des réfugiés. Comment voulez-vous en l'état organiser une conférence comme celle-là », glisse-t-on du côté de ces groupes signataire de l'accord de paix qui réclament le report de la conférence. Principal grief commun aux politiques et aux groupes armés : l'exclusivité de ce rendez-vous qui, selon eux, ne donnerait pas la parole à tout le monde.