Jean-Marc Ayrault a reçu, au Quai d'Orsay, le président de la conférence épiscopale Monseigneur Marcel Utembi ainsi que son secrétaire général, l'abbé Donatien Nshole. A l'issue de cet entretien, ce dernier s'est réjoui du soutien de Paris. Il demande à ce que l'obligation de respecter l'accord figure dans la résolution qui doit renouveler le mandat de la Monusco et demande également à ce que l'accord sur l'arrangement particulier soit conclu la semaine prochaine.
A l’issue de sa rencontre avec le président de la conférence épispcopale, Monseigneur Marcel Utembi, le ministre français des Affaires étrangères a estimé qu'il était urgent que les autorités respectent leurs engagements et qu'elles appliquent l'accord conclu le 31 décembre avec l'opposition.
Jean-Marc Ayraut a également considéré qu’il était urgent que les autorités congolaises autorisent le retour au Congo de personnes « fictivement condamnées », une allusion à peine voilée à l'opposant Moïse Katumbi, candidat à la présidentielle congolaise et en exil, après avoir été condamné.
Joint par RFI, Lambert Mendé, porte-parole du gouvernement congolais, a réagi à ces déclarations.
« La délicatesse de la situation en République démocratique du Congo exige de tous les amis de la République démocratique du Congo – et la France est comptée parmi les amis de la République démocratique du Congo – de faire preuve de réserve et donc éviter les postures injonctives », a-t-il déclaré.
« Nous sommes allés aux négociations parce que nous avons des problèmes. S’il ne suffisait que de donner des injonctions pour les résoudre, eh bien Monsieur Ayrault aurait résolu nos problèmes. Et Jean-Marc Ayrault, je pense, parle d’une chose qu’il ignore, en parlant de personnes fictivement condamnées. Je ne laisserai pas une autorité française tourner en dérision la justice congolaise et parler de personnes fictivement condamnées », a tenu à souligner Lambert Mendé, porte-parole du gouvernement congolais.