L'Initiative africaine de paix rassemble elle-même des médiations parallèles au départ. L'une, lancée en septembre par Idriss Déby avec l'Organisation de la conférence islamique (OCI). L'autre par l'Angola qui a reçu en fin d'année plusieurs groupes armés successivement à Luanda.
Entre temps, l'OCI a été écartée, les deux initiatives ont été regroupées, soutenues par la CEEAC. L'objectif est d'obtenir un accord de paix entre les groupes armés en associant en premier lieu le gouvernement centrafricain, d'abord méfiant, ainsi que les partenaires tels que les Nations unies. Cet accord permettrait au processus DDR centrafricain de se dérouler sereinement. Pour l'instant on en est loin, les combats sont toujours en cours et aucune feuille de route n'a encore été dévoilée par l'UA.
L'autre médiation qui se déroule actuellement est conduite par Sant'Egidio. Des représentants de l'UPC et du FPRC, les deux groupes rivaux, reviennent tout juste de Rome. Là aussi la médiation n'en est qu'à ses débuts.
Mais l'UA s'inquiète. « La recherche de la paix n'est l'apanage de personne, cependant les interventions anarchiques ne servent pas l'objectif commun. Il ne faut pas que mutuellement on se parasite », commente Hacen Lebatt, le représentant de l'UA à Bangui. « A Rome ils ne se voient pas comme une démarche parallèle mais comme une aide au processus », ajoute un participant à la médiation Sant'Egidio.