D’abord il y a la méconnaissance du terrain. La Monusco s’était recentrée presque exclusivement sur l’Est depuis 2014. Quand la révolte Kamwina Nsapu a commencé en juillet 2016, les Nations unies n’avaient qu’une équipe restreinte sur le terrain, essentiellement l’Unicef. Le Kasaï était un havre de paix. La situation dégénère pourtant, après la mort du chef coutumier et au fil des mois l’insurrection s’étend.
Les Nations unies envoient des missions pour faire un état des lieux fin décembre-début janvier. Les premiers Casques bleus ne sont déployés dans le Kasaï central que début février et cantonnés à Kananga, le personnel civil n’a été renforcé que début mars. Le Kasaï central est un nouveau territoire pour la mission onusienne.
Les recherches se poursuivent
Hier mercredi 15 mars, les renforts, les forces spéciales tanzaniennes, sont arrivés dans les bagages du représentant spécial du secrétaire général Maman Sidikou. L’autre point c’est que le groupe auquel appartiennent les deux experts onusiens est un groupe indépendant, qui n’avait de comptes à rendre à personne, ni à la mission ni même au gouvernement congolais. Kinshasa a pourtant été le premier à communiquer sur cette situation.
Les patrouilles onusiennes, elles, n’ont rien donné et l’équipe d’enquêteurs des Nations unies n’est toujours pas arrivée sur le terrain. Même si depuis Kinshasa, Goma ou encore Kananga des efforts sont faits pour tenter de retrouver les deux experts. Plus de trois jours après leur disparition on est toujours sans nouvelles de Michaël Sharp et de Zaïda Catalán.