Paskhal Nkoulou, président du BDP, a clairement indiqué qu'il n'a pas été mandaté par Ali Bongo. Son parti a engagé cette mission de bons offices parce que « la majorité présidentielle, dit-il, est aussi une force de propositions ». Durant près de deux semaines, le BDP a rencontré les dirigeants des principaux syndicats. Au terme de ces consultations, le parti a élaboré un mémorandum de sortie de crise discuté avec les syndicats concernés avant de le déposer sur la table d'Ali Bongo.
« Les syndicalistes en appellent à l'intervention directe du président de la République. Qu'il se saisisse de ce dossier. Que le chef de l'Etat mette en place une sorte de cellule de crise. Il y a un risque d'année blanche si rien n'est fait d'ici la fin de ce mois », estime Paskhal Nkoulou.
Un dialogue national à venir
« Nous attendons la situation de notre prime d'incitation à la performance, la situation des vacations des enseignants, la situation des bourses des élèves, sans oublier le programme de construction de nouveaux établissements », réclame Marcel Libama, l'un des syndicalistes qui participé à cette mission.
Plusieurs voix s'élèvent pour exiger la fin de la crise dans l'éducation avant l'ouverture du dialogue national prévue le 28 mars prochain.