Ils ont multiplié les cris de ralliement pour resserrer les rangs. Pas question de se laisser impressionner par le gouvernement qui a décidé de frapper un coup dur : suspendre le salaire de 807 enseignants grévistes. Ce lundi matin, ces derniers ne pourront pas percevoir leur argent.
« Nous devons tous nous radicaliser », a lancé Simon Ndong Edzo, délégué général de la Conasysed. « Nous n’allons plus reculer. Nous n’avons commis aucune faute administrative grave, aucun procès n’a eu lieu, on ne nous a pas autorisés à nous défendre mais on a été sanctionnés arbitrairement. Et nous allons poursuivre le combat, le combat judiciaire et le combat physique. Nous sommes prêts. Cabri mort n’a plus peur du couteau ! »
Le gouvernement n'était pas disponible pour réagir. Mardi dernier, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Alain Claude Bilie By Nze a reconnu le bien fondé des revendications des enseignants. Il a cependant annoncé que l'Etat n'a pas assez d'argent pour payer les primes réclamées. « Malgré cela, pas question de prendre les élèves en otage », a-t-il averti.