En Guinée-Bissau, c’est toujours l’impasse politique. Les accords signés à Conakry en octobre dernier ne sont pas appliqués, selon le PAIGC, l’ancien parti au pouvoir. Dans une interview à RFI, Marcel Alain de Souza a indiqué que la Cédéao est en train de mettre en place une stratégie visant à mettre la pression afin que les accords soient appliqués, alors que 543 militaires de la Cédéao sont toujours stationnés dans le pays.
« Je ne sais pas si c'est Marcel de Souza qui est élu en Guinée-Bissau [...] mais il ne peut pas mettre ici le feu », dénonce le Premier ministre bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo. Pour lui, le président de la Cédéao « ne peut pas mettre la pression sur un chef d'Etat [...] Je serai le dernier Premier ministre de ce mandat de [José] Mario Vaz, ça je vous l'assure, [...] et Alpha [Condé], il n'a qu'à s'occuper de la Guinée-Conakry. »
Un émissaire du président guinéen était attendu ce mercredi à Bissau. Il est porteur d'une invitation d'Alpha Condé pour les signataires de l'accord. Ils se retrouveront à Conakry le 10 mars pour une dernière rencontre de sortie de crise.