Ce mercredi matin, les étudiants à Ndjamena se sont retrouvés pour donner une suite à la condamnation de 72 de leurs collègues, condamnés par la justice mardi soir. Ils ont finalement décidé de poursuivre leur mouvement de grève des amphis, et ce jusqu’à la libération de leurs camarades.
« La base a décidé qu’on peut suspendre les cours sur les trois sites universitaires à Ndjamena jusqu’à la libération de nos 72 camarades emprisonnés aujourd’hui à la maison d’arrêt. Il y a une colère. Il faut que le gouvernement puisse voir l’aspect social de cette dégénération. Les étudiants ne sont pas dans un bon état d’esprit en ce moment, car ils sont vraiment frustrés et que l’Etat tchadien doit s’assumer », explique le secrétaire général de la section ndjamenoise de l’Union nationale des étudiants tchadiens (Unet).
Après l’assemblée générale, des manifestations sporadiques ont eu lieu, notamment dans le IXe arrondissement. Il y a eu des tirs de gaz lacrymogènes et une dizaine d’arrestations.