Tchad: peines de prison pour les étudiants «caillasseurs»

Au Tchad, la majorité des étudiants interpellés samedi dernier, le 25 février, après avoir caillassé le cortège du ministre de l’Enseignement supérieur, ont été condamné hier par le tribunal de première instance de Ndjamena. Ils devront pour la plupart passer un mois en prison.

Le procès des 71 étudiants a repris sous très haute surveillance et à huis-clos. Mêmes les journalistes n’ont pas été autorisés à accéder la salle d’audience. En raison de leur nombre, le tribunal a décidé de scinder en trois les comparutions, ce qui a fait bondir les avocats pour la première fois.

Dans ces réquisitions, le procureur, qui pointe le trouble à l’ordre public, le vandalisme et l’outrage à l’autorité, a requis deux ans d’emprisonnement ferme. Il ne sera pas suivi par le tribunal qui a relaxé six étudiants, dont des filles interpellées dans la voiture d’un enseignant, et condamné le reste, une soixantaine, à un mois de prison ferme. Parmi eux, le président de l’Union nationale des étudiants tchadiens, Richard Guelem.

Un verdict contesté par les avocats des étudiants qui rappellent que « l’accusation n’a pas été capable de montrer la main qui a cassé ». Pour cette raison, ils interjettent appel contre cette décision qui risque perturber le bon déroulement des examens en cours en ce moment à l’université de Ndjamena.

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