Le procès des 71 étudiants a repris sous très haute surveillance et à huis-clos. Mêmes les journalistes n’ont pas été autorisés à accéder la salle d’audience. En raison de leur nombre, le tribunal a décidé de scinder en trois les comparutions, ce qui a fait bondir les avocats pour la première fois.
Dans ces réquisitions, le procureur, qui pointe le trouble à l’ordre public, le vandalisme et l’outrage à l’autorité, a requis deux ans d’emprisonnement ferme. Il ne sera pas suivi par le tribunal qui a relaxé six étudiants, dont des filles interpellées dans la voiture d’un enseignant, et condamné le reste, une soixantaine, à un mois de prison ferme. Parmi eux, le président de l’Union nationale des étudiants tchadiens, Richard Guelem.
Un verdict contesté par les avocats des étudiants qui rappellent que « l’accusation n’a pas été capable de montrer la main qui a cassé ». Pour cette raison, ils interjettent appel contre cette décision qui risque perturber le bon déroulement des examens en cours en ce moment à l’université de Ndjamena.