La LRA n'est plus active dans le nord de l'Ouganda depuis 10 ans et un grand nombre d'ONG ont quitté la région. Pourtant, le Fonds au profit des victimes insiste sur la nécessité de travailler auprès de ces populations.
« Vous devez imaginer que le traumatisme psychologique qui affecte une grande part de la population dans le nord de l'Ouganda n'est pas quelque chose qui disparaît en quelques années. Cela reste. Et c'est l'un des problèmes les plus difficiles à aborder. Donc nous avons constaté qu'il y a encore énormément de travail à faire », explique Pieter de Baan, le directeur exécutif du Fonds.
En tout, ce sont plus de 100 000 victimes en Ouganda et en RDC, soutenues directement par le Fonds. Un budget de plus de 20 millions d'euros. Pourtant, Mama Koïté Doumbia, membre du conseil de l'organisation, n'est pas satisfaite de la contribution faite par les pays d'Afrique.
« Actuellement, il y a 34 pays africains qui ont adhéré au statut de Rome, mais on n’a enregistré que trois pays qui ont contribué. Et c’est justement la raison qui m’amène en tant que représentante des Etats d’Afrique dans cette visite de terrain pour voir les réalités auxquelles les victimes sont confrontées et aller appuyer vraiment le plaidoyer auprès des Etats parties afin qu’ils fassent davantage de contribution », affirme Mama Koïte Doumbia.
Aujourd'hui, le Fonds au profit des victimes finance différents programmes en RDC et en Ouganda. Il espère étendre ses activités prochainement dans d'autres pays comme le Mali, la Centrafrique ou la Côte d'Ivoire.