L’attaque devait avoir lieu le 1er mars, date du 121e anniversaire de la bataille d’Adoua, une victoire historique de l’empereur Ménélik II contre les troupes italiennes.
Selon le gouvernement d’Addis Abeba, les assaillants comptaient bien gâcher la fête en menant un assaut contre le chantier du grand barrage éthiopien de la Renaissance, à 900 km de la capitale.
Mercredi, 20 hommes armés qui se dirigeaient vers le site sont interceptés par les forces de sécurité. Elles ouvrent immédiatement le feu, 13 assaillants sont tués sur le coup, les 7 autres prennent la fuite en direction du Soudan.
De l’autre côté de la frontière, ils sont rattrapés par les soldats soudanais et livrés aux autorités éthiopiennes. Ces dernières affirment qu’il s’agit du Mouvement de libération populaire de Benishangul Gumuz. Un groupe ethnique issu de la région où se trouve le chantier.
Plus grave, Addis Abeba accuse l’Erythrée d’avoir entraîné et armé le commando. Interrogé par l’agence Bloomberg, le porte-parole du gouvernement érythréen affirme n’avoir jamais entendu parler de ce groupe et qualifie d’ « absurdes » les accusations de son voisin.
Ce projet de barrage, qui ambitionne de devenir la plus grande installation hydroélectrique du continent, est également l’objet de tension avec l’Egypte, qui craint une réduction du débit du Nil.