Haut de vingt-quatre mètres, soit un immeuble de dix étages, ce barrage situé à 350 km au sud-ouest d’Addis-Abeba doit atteindre une production de 1870 mégawatts. Il fait partie d'une série de barrages hydroélectriques en cours de construction le long de la rivière Omo. Sa réalisation, qui aura duré neuf ans et connu de nombreux retards, s'élève à 1,5 milliard d'euros, financée à 40% par l'Etat éthiopien et à 60% par une banque chinoise.
En y ajoutant les projets de barrage sur le Nil bleu, l'Ethiopie prévoit d'atteindre l'auto-suffisance énergétique et même d'approvisionner le Kenya voisin.
Des protestations se sont élevées contre ce barrage qui menacerait la survie des centaines de milliers de personnes vivant en aval et jusqu'au lac Turkana situé au Kenya. Ce lac, le plus grand lac désertique au monde, dépend à 80% des eaux de l'Omo et il est classé, comme la vallée de l'omo, au patrimoine mondial de l'humanité. En 2011, l’Unesco avait vainement appelé l'Ethiopie à cesser les travaux de construction.