La grande salle du tribunal de première instance de Yopougon refusait du monde mercredi matin pour la comparution de l'ancien chef de la sécurité présidentielle sous Laurent Gbagbo. Bruno Dogbo Blé, plutôt serein, s'est présenté devant les juges.
Il est accusé d'avoir commandité la « séquestration et l'assassinat » de quatre personnes dont deux Français en avril 2011, en pleine crise postélectorale. « Je n'ai rien à voir avec la mort de ces quatre otages. Je ne me reproche rien », a-t-il affirmé. Le général soutient n'avoir jamais eu connaissance du commando qui a organisé le rapt du Novotel.
« J'ai su qu'il y avait des otages à la présidence seulement après les bombardements des avions français. Le colonel Okou Modi m'a juste informé de leur décès. J'ai donc donné l'ordre de sortir discrètement leurs corps », explique-t-il.
Dogbo Blé accuse cependant l'armée française de n'avoir pas su protéger le site du Novotel où étaient regroupés plusieurs ressortissants français, notamment des journalistes venus couvrir la crise.