Procès des disparus du Novotel: l'interrogatoire des accusés a commencé

En Côte d'Ivoire, en ce deuxième jour du procès des « disparus du Novotel », les premières auditions des prévenus ont débuté. Au total, dix hommes, militaires et miliciens fidèles à Laurent Gbagbo sont dans le box, accusés d'avoir participé à l'enlèvement de quatre hommes au Novotel d'Abidjan puis à leur assassinat à la présidence de la République en pleine crise post-électorale. Deux d'entre eux ont été entendus ce mercredi. Ils rejettent toute responsabilité.

L'homme est l'un des derniers à avoir vu les quatre victimes vivantes. Le 4 avril 2011, le colonel Mody était le chef des opérations de la garde républicaine de Laurent Gbagbo.

A la barre, dans sa chemise bleue, l'accusé le reconnaît, il a bien vu « 2 blancs et des basanés » au palais présidentiel. Mais, dit-il, il ne sait qui est allé les chercher. Dans l'arrière-cour, il le reconnaît, ces hommes ont été secoués, molestés mais pas torturés.

Alors comment Stéphane Frantz Di Rippel, Yves Lambelin, Raoul Adeossi et Chelliah Pandian sont-ils morts, demande le président de la cour d'assises ? « Je les ai vus ils étaient vivants. Puis je suis parti et il y a eu les bombardements. Quand je suis revenu. Ils étaient morts, assure le colonel Mody. C'était les hélicoptères de l'Onuci et des Français de la Licorne qui bombardaient. Près des corps, on a retrouvé leurs munitions », déclare l'accusé.

Une thèse « révisionniste » pour les avocats des familles des victimes. Selon eux, ce sont bien les éléments de la garde présidentielle qui ont torturés puis tués les quatre victimes. « Où avez-vous mis les corps ? Où les avez-vous mis ? Vous ne pouvez pas ne pas le savoir ? » a questionné maître Sur. Il n'a eu aucune réponse.

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