Le dialogue se déroulera en deux phases. Une citoyenne, où des Gabonais pourront s'exprimer sur la situation du pays. Et une politique, rassemblant 75 délégués de chaque camp.
« Tout le monde est conscient qu'il faut trouver des solutions durables. Les querelles partisanes peuvent être dépassées. Mais nous resterons vigilants pour éviter les pièges », explique l'opposant Pierre-Claver Maganga Moussavou.
Les 150 délégués seront répartis dans quatre commissions. La première concernera les institutions. Elle se penchera sur les réformes sensibles des mandats présidentiels, de la commission électorale, ou encore de la Cour constitutionnelle. Les autres concerneront le système électoral, la vie publique et enfin la réconciliation nationale.
Décisions par consensus
Un bureau paritaire pilotera l'opération et toutes les décisions seront prises par consensus. Elles auront un caractère exécutoire, mais avant d'être adoptée, chaque réforme devra suivre les procédures en place. « Nous avons tout fait pour qu'on ne nous reproche pas un fonctionnement partisan », explique le rapporteur général Ali Akbar Onanga Y'Obegue.
Des facilitateurs étrangers seront invités. Ils devront rapprocher les points de vue en cas de désaccord. « Je reste modérément optimiste. Pour l'instant, il n'y a eu aucun tabou, reste à savoir jusqu'où ira le consensus », déclare l'opposant René Ndémézo'o Obiang.
Jean Ping et sa coalition seront les grands absents. « C'est dommage, mais les sujets essentiels seront néanmoins sur la table et la majorité fera les concessions nécessaires pour le bien du pays », conclut le rapporteur général, en signe d'ouverture.