Sénégal: débat sur le montant de la caution de participation aux législatives

Au Sénégal, les formations politiques se sont réunies autour du ministre de l'Intérieur jeudi 23 février pour discuter du montant de la caution à verser pour se présenter aux élections législatives de juillet prochain. Les candidats indépendants, qui viennent d'obtenir le droit de se présenter à des législatives, espèrent avec les petits partis que le prix de cette caution sera moins élevé que lors des législatives de 2012.

Suite à la réforme constitutionnelle approuvée par référendum en mars 2016, tout Sénégalais présentant un programme électoral peut aujourd'hui se présenter aux législatives, à condition notamment de verser une caution comme le font déjà les formations politiques.

Les candidats sans étiquette estiment que le montant de cette caution, fixée à 20 millions de FCFA lors des dernières législatives, devrait être abaissé, comme Maimouna Bousso, qui compte se présenter en tant que candidate indépendante

« Nous, nous pensons que le montant doit être ramené au minimum. Pour nous cette caution devrait être changée plutôt en signature, en parrainage pour permettre vraiment aux Sénégalais méritants de se retrouver au Parlement. »

Tempérer les candidatures

Mais pour les formations politiques réunies en coalition, aucune raison de diminuer le montant de la caution à verser. Leurs représentants souhaitent au contraire un montant dissuasif pour éviter un trop grand nombre de candidatures.

« La participation aux élections est aussi une ambition que les uns et les autres doivent avoir, estime Benoit Sambou, ministre conseiller chargé des élections pour l'APR, le parti au pouvoir. Notre proposition consiste à demander que le ministre de l’Intérieur voit dans quelle mesure on peut le faire dans une fourchette comprise entre 15 et 20 millions pour que la proposition ne soit pas excessive mais aussi pour qu’elle ne soit pas fantaisiste. »

Le montant de la caution pour les législatives sera fixée au plus tard le 1er mars prochain, après examen des avis des candidats par le gouvernement.
 

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