L'attaque de la boutique d'un commerçant bambara, les représailles menées par des chasseurs dozos contre des villages peuls, ces éléments sont connus. Pour une simple et bonne raison, c'est qu'il y avait des témoins.
Lahassana Koné est député du cercle de Macina, il se dit convaincu que les responsables de ces affrontements seront arrêtés. Et pour cela, il encourage la population à dire ce qu'elle sait.
« Il faut que les gens soient responsables et qu’ils dénoncent ceux qui ont commis ces crimes, affirme-t-il. Quand on tue quelqu’un, on a dépassé le stade du dialogue, il faut que la justice fasse son travail. »
Le député de Macina estime que la justice est le seul moyen de rétablir la paix dans la zone. D'ici-là, il lance un appel au calme. « Je lance un appel aux agriculteurs et aux éleveurs afin qu’ils cessent les affrontements et cohabitent, comme ils l’ont fait avant. »
Pour faciliter le travail des forces de sécurité dans la zone, le chef d'etat-Major des armées a décidé d'interdire la circulation des motos entre les villages, à partir du lundi 20 février. Les motos restent autorisées à l'intérieur des villages. Cette décision ne concerne pas les vélos, les tricycles ni les motoculteurs. Une mesure « temporaire », mais dont la durée n'est pas précisée. Elle est valable pour les circonscriptions de Ké Macina, Niono, ainsi que pour les communes rurales de Bellen et de N'Komandougou.