C'est la deuxième fois déjà que ces trois leaders de la société civile sont appelés devant le tribunal militaire de Yaoundé. En principe, le procès aurait dû commencer le 1er février mais les avocats avaient été informés au dernier moment du report de l'audience. Les juges n'ont donné aucune explication, ce qui avait provoqué des échanges assez vifs ce jour-là.
Ils doivent donc entendre ce 13 février l'avocat Agbor Balla, le professeur d'université Fontem Neba et l'animateur de radio Mancho Bibixy. Les charges qui pèsent contre eux sont très lourdes : terrorisme, incitation à la violence, à la sécession et à la guerre civile, et propagation de fausses nouvelles. Si ces charges sont confirmées, les trois accusés risquent la peine de mort.
L'opposition dénonce d'autres arrestations, notamment celle de l'avocat général auprès de la Cour suprême Paul Ayah il y a trois semaines. Selon plusieurs sources, il serait détenu au secrétariat à la Défense à Yaoundé. Son épouse affirme qu'il n'est pas en bonne santé.