Après la pression sociale, les grèves, les manifestations, les journées ville morte, les protestataires misent sur la pression économique. Le Consortium de la société civile anglophone demande à plusieurs entreprises, notamment pétrolières, de ne plus payer leurs impôts. De ne pas verser de taxes à ce qu'il qualifie d'administration corrompue.
Selon le mouvement, les richesses des zones anglophones sont transférées dans d'autres régions pour assurer leur développement, tandis que l'ouest reste mal équipé et manque d'infrastructures.
En fait, cet argument revient à exprimer d'une manière différente l'une des principales revendications du Consortium : un retour au fédéralisme. C'est-à-dire un système dans lequel chaque Etat percevrait impôts et taxes pour les entreprises installées dans la région.
Ce nouveau moyen de protestation ne fait pas l'unanimité, même parmi les personnes impliquées dans la contestation. Et surtout, le gouvernement refuse catégoriquement d'envisager un retour à un système fédéral au Cameroun. Les autorités ont déjà répété que le pays était unifié et qu'il devait le rester.