La population est gagnée par la psychose. Les activités reprennent timidement. Les marchés sont fermés, les écoles aussi. Les populations restent terrées chez elles. En fin de semaine, des habitants disent avoir vu des centaines de miliciens entrer dans la ville pour venger leur chef traditionnel, tué en août dernier par les forces de l'ordre. Selon plusieurs habitants, les miliciens étaient armés de machettes et de fusils de chasse... Et, face à eux, l'armée n'a pas hésité à tirer à l'arme lourde.
Les bilans sont assez fluctuants. Selon la société civile, au moins 60 personnes ont été tuées. Pour l'heure, les autorités n'ont pas fait de bilan de cette situation. Il faut dire que depuis quelques mois, l'administration locale ne fonctionne plus. Le maire, l'administrateur du territoire et même les responsables du tribunal ont quitté Tshimbulu car ils sont eux-mêmes menacés par les miliciens.
De son côté, la Monusco condamne les actions des miliciens, qui « recrutent et utilisent des enfants soldats pour commettre ces actes de violence contre l'Etat », indique un communiqué. La Monusco exprime aussi sa préoccupation concernant l'usage « disproportionné de la force » par les militaires.
Sur cette lancée, la Monusco demande aux forces de sécurité d'employer des moyens de réponses « acceptables » et répondant aux normes du droit international pour faire face à cette situation.
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