Il y a d'abord les exactions attribuées à l'armée congolaise. Selon l'ONU, 117 civils auraient été tués par des balles FARDC entre le 22 juillet et le 30 octobre dernier : des hommes, des femmes et des enfants qui ne combattaient pas auraient été tués chez eux dans leur village, précise une source, alors qu'ils n'auraient aucun lien clairement établi avec des miliciens. Les Nations unies parlent donc d'exécutions extrajudiciaires.
Quant aux crimes attribuées aux miliciens, des exactions ont également été signalées à l'ONU, mais elles ont été plus difficiles à documenter, faute d'accès à Kananga notamment, le chef-lieu de la province. L'ONU a finalement recensé sept assassinats, dont quatre par balle, sans préciser si les victimes sont ou non des policiers.
Sans oublier des attaques répétées contre des symboles de l'autorité de l'Etat. Quatorze postes de police ont ainsi été incendiés et pillés, six bureaux administratifs, huit églises, deux écoles et un centre de santé. Quant aux revendications des miliciens, écrit l'ONU, elles consiste plutôt à « demander le départ du chef de l'Etat », dans cette province où de longue date une partie de la population conteste sa légitimité.
Le porte-parole de l'armée congolaise n'a pas souhaité réagir. Quant à la police, elle n'était pas en mesure mercredi soir de fournir un bilan actualisé du nombre de policiers tués au cours de ces différents épisodes de violences.