Le document est un décompte du personnel adressé par le cabinet militaire de la présidence au ministre de la Défense. Il fait suite au recensement des militaires, des gendarmes et des policiers, qui a été géré par une société privée.
Dans cette note, on apprend que 1 331 agents sont de « position inconnue », chiffre obtenu lorsqu'on retranche à l'effectif estimé des forces de sécurité, soit 25 759 : le personnel recensé, celui qui est en mission, en stage, et celui qui n'a pas pu se présenter.
Quelque 1 331 personnes n'ont donc pas été identifiées alors que leurs soldes ou salaires et primes sont versés à la direction des Services de l'intendance des armées, la structure qui procède aux paiements.
Pour l'état-major, parler d'agents fictifs c'est allé trop vite en besogne : selon lui, les appelés auraient été comptabilisés dans l'effectif total, certains se seraient fait recenser. Bref, il y a des erreurs et le processus de vérification est en cours.
Mais à la base, on n'est pas étonné par cette révélation, elle confirmerait les soupçons de magouille au sein de l'intendance des armées. Alors, y-a-t-il des agents fictifs, combien ? Depuis quand ? Quelles sommes seraient en jeu ?
Le paiement main à main, qui a déjà eu lieu pour les autres personnels de l'Etat, permettra de clarifier la situation. Chaque agent devra se présenter avec sa fiche de recensement.