Haftar assure que la Russie fera tout pour lever l'embargo sur les armes imposé à la Libye et qu'elle lui livrera ensuite les armes nécessaires : « La Russie a une longue histoire en Libye, et la politique russe contre les terroristes au Moyen-Orient me plaît », déclare le maréchal.
Dans l'entretien, il dit refuser d'aller à Alger pour rencontrer le Premier ministre du gouvernement d'union nationale, Fayez el-Sarraj. Une rencontre qui était prévue ce 6 janvier, refutant ainsi les efforts algériens pour résoudre le conflit libyen.
Il assure n'avoir rien contre el-Sarraj, mais « contre son entourage », faisant allusion aux islamistes. Pour lui, l'heure est au combat contre les extrémistes. « Le temps de la guerre précède celui de la politique », annonce-t-il. La priorité est de sécuriser le pays. Il précise avoir tué 7000 jihadistes toutes organisations confondues [al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), l'organisation Etat islamique, et leurs alliés, ndlr].
Le maréchal accuse les milices de Misrata d'aider ces extrémistes, surtout la katiba al-Farouk. Ces milices envoient toujours des nouveaux combattants vers Benghazi où Haftar aurait perdu 5000 de ses hommes.
A une question concernant Saif al-Islam el-Kadhafi, il estime que l'avenir politique de ce dernier est réduit en cendres, ce qui a mis en colère les kadhafistes qui sont pour le maréchal. Enfin, dans un message adressé à l'Europe, il estime qu'il est capable d'arrêter les migrants cherchant à joindre l'Eldorado rêvé, en contrôlant les frontières sud de la Libye.