C’est dans le centre du pays que le chef de la Renamo Alfonso Dhlakama a pris le maquis fin 2015 après les élections contestées, en assurant qu'il allait prendre le contrôle de 6 des 11 provinces du pays, et c'est dans cette zone que les affrontements se sont intensifiés en 2016.
D’un côté, les combattants de la Renamo et leurs attaques sur la nationale 1, le principal axe nord-sud ou sur des postes militaires pour prendre des armes; de l'autre, en plus de l'armée régulière, des unités accusées de se livrer à des assassinats ciblés de membres de la Renamo.
Mais alors qu'une médiation internationale de paix s'était soldée sur un constat d'échec mi-décembre, surprise : le chef de la Renamo décrétait quelques jours plus tard une trêve d'une semaine pour les fêtes.
Un apaisement qui a notamment permis que les escortes militaires, jusque-là indispensables sur certains tronçons de la nationale 1, soient abandonnées. Nouvelle surprise ce 3 janvier : après plusieurs conversations avec le président Nuysu, le chef de la Renamo annonce prolonger la trêve pour 2 mois. Une décision qui vise peut-être à sauver la médiation alors que l'ex-rébellion se trouve affaiblie par des divisions internes, le vieillissement de ses combattants et l'épuisement de ses moyens suite au désintérêt progressif de ses soutiens du temps de la guerre froide.