A terme, la centrale géante de Kusile devrait produire 4 800 MW d'électricité. Pour l'instant, seul un premier réacteur de 800 MW a été branché au réseau national.
La compagnie publique d'électricité s'est largement félicitée de cette avancée, dans un communiqué très positif. Eskom indique que 200 000 foyers supplémentaires pourront être raccordés au réseau électrique d'ici la fin 2017, grâce à ses nouvelles infrastructures.
Kusile et Medupi sont les deux premières centrales à charbon d'Afrique à bénéficier d'une technologie permettant une combustion plus « propre » du charbon, en éliminant notamment le dioxyde de soufre des émissions.
Mais la réalité est plus contrastée. La centrale de Kusile sera opérationnelle seulement en 2022 et son coût de construction devrait finalement s'élever à au moins 21 milliards d'euros, largement au-dessus des premières estimations.
Par ailleurs, l'ONG Greenpeace dénonce le « mythe du charbon propre ». Selon les calculs de l'organisation, Kusile et Medupi devaient accroître de 10% les émissions de gaz à effet de serre de l'Afrique du Sud, sans compter le coût payé par les populations locales, affectées par la pollution au charbon, qui s'infiltre dans les sols et dans l'eau.