L'Afrique du Sud met un coup de frein à sa politique nucléaire

L’Afrique du Sud, qui détient la seule centrale nucléaire du continent, comptait en construire huit autres d'ici 2023. La France est notamment en lice pour la construction de ces centrales. Mais mardi 22 novembre, la ministre sud-africaine de l'Energie a présenté un nouveau plan du secteur énergétique pour les vingt prochaines années. Et la construction de ces centrales est reportée.

L'expansion du nucléaire sud-africain est retardée de dix ans. Selon la ministre de l'Energie, Tina Joemat-Pettersson, les premières centrales ne seront pas opérationnelles avant 2037. Et dans un premier temps elles ne devraient produire que 1 300 MW d'énergie. Un plan nettement revu à la baisse.

Selon la ministre, le gouvernement a revu ses plans en raison notamment des coûts élevés de technologies. « Parmi les facteurs que nous avons dû prendre en considération, il nous faut nous assurer d'une offre constante, minimiser le coût de l'énergie, promouvoir la création d'emplois localement, minimiser les impacts négatifs de la production d'énergie sur l'environnement et enfin, promouvoir l'économie d'eau », a-t-elle expliqué. 

Le projet initial de construire huit centrales nucléaires avait été jugé trop ambitieux par de nombreux observateurs et surtout trop coûteux.

Ce nouveau plan qui doit être validé par le gouvernement dans les mois à venir laisse une part plus importante au gaz et surtout aux énergies renouvelables, l'éolien et le solaire. L'Association des industries photovoltaïques s'est d’ailleurs félicitée de ce pas dans la bonne direction, tout en ajoutant que la contribution du solaire est bien en deçà de son potentiel.

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