L’Afrique du Sud vit un « état d’urgence politique », selon l’archevêque du Cap. « On dirait que nous sommes à nouveau en 1963, en train de vivre sous un état d’urgence imposé par des leaders corrompus qui nous ont oubliés », a martelé Thabo Magkoba.
L'archevêque du Cap n’a jamais hésité à critiquer Jacob Zuma et les dirigeants du Congrès national africain (ANC). Pour Thabo Magkoba, les chefs religieux ont un rôle à remplir dans la vie politique du pays, n’en déplaise à Jacob Zuma : « Monsieur le président, nous allons ignorer vos appels, lancés depuis votre palais de pouvoir, où vous et vos puissants amis vivez dans le confort. Nous allons continuer cette lutte pour la liberté et pour l’accès aux opportunités, et pour que cessent toutes les inégalités économiques. »
Pour lui, la démocratie est vivante, mais « le gouvernement est paralysé »
L’ANC « est handicapé par des divisions » internes, et « le gouvernement est paralysé », a encore relevé l’archevêque. « A quel moment devrons-nous, églises, mosquées et synagogues, retirer notre soutien au gouvernement élu ? », s’est-il notamment interrogé.
Malgré ce sermon très pessimiste, l’archevêque du Cap a tout de même salué une démocratie sud-africaine bien vivante et des institutions solides.