Vingt-cinq minutes ont suffi au président Patrice Talon pour délivrer son message ; tout avait été dit durant quatre heures au lancement du programme d'action du gouvernement il y a une semaine. Le chef de l'Etat le réaffirme, il sait que les attentes sont grandes. « Je lis l’inquiétude dans le regard de mes compatriotes : j’entends les critiques, le diagnostic est fait, les remèdes sont identifiés et la machine est en voie d’être relancée », a-t-il lancé.
Patrice Talon explique qu'il faudra du temps, de la méthode, de la rigueur. Et un nouvel état d'esprit. « Le rêve ne deviendra réalité que si nous portons tous les mêmes espoirs : changeons de mentalité, faisons nôtres les valeurs cardinales, telles que le respect de l’autorité, de la loi et de la chose publique », exhorte-t-il. A la fin de son discours, il répond implicitement à ceux qui l'accusent de continuer ses affaires. « Je garderai toujours à l’esprit l’intérêt général, rien que l’intérêt général », assure-t-il.
Les députés, qui ont adopté le budget 2017 à l'unanimité la semaine dernière, disent apprécier, même ceux qui n'ont pas soutenu Patrice Talon lors de la présidentielle. « Il est convaincu de ce qu’il veut faire. On sait que Patrice Talon aime le beau pour lui-même d’abord. C’est un homme très ambitieux pour lui-même, par conséquent ça va rejaillir sur le pays », croit Augustin Ahouenvoebla, du Parti du renouveau démocratique (PRD).
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Quant aux Béninois, ils vont retenir cet engagement du président : « Mon mandat ne sera pas celui des fausses promesses. »