Les populations de Bouaké ont vécu ces derniers jours au rythme de la campagne électorale. Tour à tour, les candidats aux législatives ont tenté de convaincre les potentiels électeurs de rallier leur cause en espérant que ces derniers prendront effectivement part au vote.
Jean Marc Tanoh, habitant de Bouaké, attend un retour positif de ce scrutin sur la commune : « Nous, ici à Bouaké, on attend énormément des députés, car ce sont eux qui représentent le peuple. Donc on attend qu’au niveau de l’hémicycle, ils prennent de bonnes décisions pour nous, qui vont nous permettre de vivre de façon aisée et prospère dans cette commune. »
« J'irai voter »
Parmi les électeurs, il y a ceux qui ne sont pas contents de la manière dont les choses se sont déroulées autour des législatives. Bernard Kouakou, lui, se rendra aux urnes mais il voit en son vote une sanction : « J’irai voter le dimanche, mais pour moi, ça sera un vote de sanction parce qu’à Bouaké, on nous a imposé les candidats que nous, la population de Bouaké, n’avons pas accepté. »
Lors de la campagne, de nombreuses promesses ont été faites aux populations. Une fois dans l'hémicycle, ce sera l'occasion pour les députés de tenir parole, estime Ahmed Koné, opérateur économique : « Bouaké est vraiment beaucoup en retard à cause de la crise. On dit que Bouaké, c’est [la] deuxième ville [de Côte d’Ivoire]. Mais Bouaké n’a rien. Il faut essayer de voir comment on met les choses en place pour que Bouaké puisse aller de l’avant. »
Ce 18 décembre, les différents candidats appellent à un vote massif des populations.