Héritier a un diplôme de l'enseignement supérieur des techniques appliquées. Trois ans durant, il a cherché un emploi sans succès. Le jeune homme a alors décidé de rejoindre les rangs des taxis-motos.
Mais, voilà, les responsables de la police ont décidé que le travail des taxis-motos doit s'arrêter à 18 heures. Plaidoyer de Crispin Badibanga, responsable de l'une des associations des taxis-motos : « On a quand même créé des emplois. Nous sommes des responsables. Nous avons démarré entre nous. Alors aujourd’hui, on nous dit de se limiter à 18 heures. Or, les motos cyclistes travaillent en deux camps : il y a ceux qui travaillent pendant la journée et d’autres qui commencent à partir de 18 heures pour aller même vers 23 heures, puis vont se reposer. »
Les autorités politico-administratives de la capitale, eux, ne sont pas du même avis. Elles ont décidé de se donner un temps de réflexion pour mettre en place des structures d'encadrement de cette catégorie de transporteurs qui, selon le ministre provincial Godard Motemona, aident énormément la population : « N’oublions pas la sécurité, elle est sensible. Mais il y a aussi l’apport combien important de ce secteur des transports que moi, je qualifie de transport de relai, donc avec ces motos-taxis qui contribuent au fait à la mobilité des Kinoises et des Kinois. Nous allons essayer de trouver une adéquation judicieuse pour l’intérêt de la population de Kinshasa. »