« On nous a quasiment poussés à la grève. Ça doit être une grève très dure. Il y aura certes un service minimum mais il n'y aura plus d'audiences dans les tribunaux », a promis le vice-président du syndicat des magistrats, Justin Loundou.
Les magistrats estiment que le pouvoir judiciaire qu'ils incarnent est bafoué par l'exécutif. « Comment comprendre que les jeunes magistrats sont obligés de se faire confectionner des toges alors que la loi prévoit que celles-ci doivent être fournies gratuitement », s'est insurgé le président du syndicat.
Autre exemple de maltraitance, les magistrats des tribunaux administratifs de Port-Gentil et Franceville n'ont pas de locaux depuis 3 ans. « Ils sont oisifs par la faute de l'administration », s'insurgent-ils.
Les magistrats dénoncent aussi des affectations arbitraires et anarchiques. Pour mettre un terme à ces pratiques qui fragilisent l'indépendance de la justice, ils demandent que les réunions du Conseil supérieur de la magistrature ne soient plus présidées par le chef de l'Etat mais par les magistrats eux-mêmes.