RDC: une commission analyse l’immunité parlementaire de l’opposant Kyungu

Le vendredi 25 novembre, on a appris la mise en place de la commission parlementaire qui doit statuer sur la levée ou non de l’immunité parlementaire de l’opposant de RDC, Gabriel Kyungu. Le fondateur de l'Union nationale des fédéralistes du Congo (Unafec) qui a rejoint le Rassemblement est accusé, par le ministère public, d’offense au chef de l’Etat pour des propos qu’il aurait tenus au mois d’avril 2016.

Dans sa lettre à l’Assemblée provinciale de l’ex-Katanga, le procureur général de Lubumbashi accuse Gabriel Kyungu d’avoir décrit le président comme « un individu qui ne vaut rien ». C’est une « offense au chef de l’Etat », selon le parquet.

Gabriel Kyungu, lui, dément fermement. « Je n’ai jamais tenu ces propos. En tant que député provincial, je suis libre et personne ne peut m’inquiéter pour mes opinions », a-t-il affirmé.

Le parquet affirme pourtant détenir un enregistrement de ces propos et demande donc à l’Assemblée provinciale de lever l’immunité du député pour pouvoir mener son enquête. Pour Gabriel Kyungu, il s’agit d’une manœuvre politique.

« On nous cherche des poux »

« J'étais dans la majorité présidentielle. Moi, avec les amis, avons fondé le G7 [groupe parlementaire des frondeurs]. Et c’est ça qui fait qu’on nous cherche des poux, comme on dit. Nous sommes habitués. Avec de telles manœuvres ici dans notre pays, Monsieur Kabila cherche à créer beaucoup, beaucoup de difficultés à tous ceux qui sont contre sa politique de violation de la Constitution », a tenu à souligner Gabriel Kyungu.

Pour étudier la demande du procureur, l’Assemblée a nommé une commission composée de six députés qui entendront, lundi 28 novembre, Gabriel Kyungu, avant de rendre leur décision.

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