Après le rapport de la médiatrice, le président Zuma se défend et contre-attaque

Le président sud-africain Jacob Zuma a survécu à une nouvelle session parlementaire mercredi 23 novembre, la dernière de l'année. Et elle était très attendue puisque c'était la première depuis la publication il y a trois semaines d'un rapport accablant pour le chef de l'Etat. Un rapport de la médiatrice de la République sur ses liens avec une riche famille d'hommes d'affaires Gupta, accusée d'influencer les choix du gouvernement.

C'est un président confiant qui s'est défendu point par point des attaques de l'opposition. Il a rejeté toutes les allégations contenues dans le rapport de la médiatrice, questionnant même ses conclusions du rapport et cherchant à jeter le doute sur les motivations de l'auteur.

« Ce rapport a été fait de façon très bizarre si vous voulez mon avis, a-t-il déclaré. Cela m'a beaucoup affecté moi et plusieurs autres. Il n'est absolument pas impartial. La façon dont le rapport fait des recommandations inquiète plusieurs d'entre nous qui sommes cités. Nous souhaiterions que ce travail soit fait correctement et c'est pour cela qu'on ne peut pas aller plus loin pour l'instant. »

Bref, un président prêt à contre-attaquer alors que ce nouveau scandale a sacrément ébranlé sa réputation. La semaine dernière, le chef de l'Etat a échappé à une nouvelle motion de défiance déposée par l'opposition. Et cette semaine, plusieurs poids lourds de la lutte anti-apartheid ont même publiquement appelé à son départ.

En tout cas, pour l'instant, le chef de l'Etat tient bon et a survécu à la dernière session parlementaire de l'année.

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