C’était le troisième vote de censure contre le chef de l’Etat en un an. Le Parlement sud-africain l’a rejeté. Les députés du parti au pouvoir, l’ANC ont fait bloc dernière leur président. Etant rappelé que Jacob Zuma était mis en cause pour ses liens présumés avec une famille d’hommes d’affaires, les Gupta, La Nouvelle Tribune explique l’échec de cette motion de défiance par la solidité de « l’impressionnant bouclier » dont dispose le président sud-africain. Un « bouclier » qui « protège son trône », souligne encore ce quotidien béninois. Car au parlement, l’ANC, c’est-à-dire le Congrès national africain du président Zuma a une écrasante majorité. « A lui seul, le parti au pouvoir dispose de 249 sièges sur 400 », souligne La Nouvelle Tribune.
Résultat, le quotidien burkinabè Le Pays, estime que le président sud-africain « peut boire son petit lait. Le sort de bien des leaders de son parti étant lié au sien, ceux-ci réfléchiront par plus d’une fois, avant d’oser lui chercher des noises ». On le voit, souligne ce journal ouagalais, « la réalité est têtue : Zuma reste en place […]. Et l’espoir de compter sur sa démission […] paraît bien utopique », prévient Le Pays.
Afrique : Ayrault reprend la main
Après Manuel Valls et Bernard Cazeneuve ces dernières semaines, avant Jean Yves le Drian début décembre, Jean-Marc Ayraut était de passage hier à Dakar. C’est ce que le quotidien sénégalais Enquête appelle une « frénésie diplomatique ». Et ça « n’est pas près de s’arrêter », prévient ce journal dakarois, car, « pour couronner le tout », le président sénégalais Macky Sall se rendra en France en visite officielle au mois de décembre ». Hier en conférence de presse à Dakar, Jean-Marc Ayrault a justement été interrogé sur ces déplacements d’officiels français sur le sol sénégalais qu’Enquête qualifie de « nombreux ». Il n’y a là rien d’anormal, a rétorqué le ministre français des Affaires étrangères. « On vient voir ses amis. Il y a beaucoup de visites de Sénégalais en France. On n’en parle pas beaucoup, il est quotidien, notre travail », a dit encore l’ancien Premier ministre français, rapporte Enquête.
La routine, donc, mais pas que… En France, le site Internet du quotidien Le Monde explique « comment Jean-Marc Ayrault a repris en main les affaires africaines ». Selon le quotidien du soir, « il y a comme un parfum de revanche qui flotte dans les couloirs du ministère français des Affaires étrangères à Paris ».
Le Monde relève ainsi le « grand retour des diplomates dans la conduite des “affaires africaines”. Et ce n’était pas gagné d’avance, lance-t-il. Car, profitant du contexte sécuritaire […] et du désintérêt évident de l’ancien ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius pour le continent […], les militaires avaient pris à Paris le leadership de la réflexion et de la décision sur l’Afrique ».
Mais ça, c’était avant ! A présent, Jean-Marc Ayrault « fait preuve paradoxalement d’une grande passion pour les dossiers africains. Il se rend ainsi plusieurs fois sur le continent abandonné aux militaires par son prédécesseur ».
Que va-t-il en advenir ? Le Monde veut croire que, « même s’il ne parvenait pas à démanteler d’ici à la fin du quinquennat la Françafrique – ce qu’avait pourtant promis Hollande au Bourget en 2012 –, Jean-Marc Ayrault aura cependant réussi à mettre la diplomatie française dans des habits neufs ».
RDC : haro sur Obama
En RDC, la majorité présidentielle se lâche au sujet de Barack Obama. Elle « tire à boulets rouges sur l’administration Obama », souligne Le Potentiel. « Depuis l’élection du républicain Donald Trump à la présidence des USA, la Majorité présidentielle se déchaine contre l’administration démocrate pilotée par Barack Obama », constate ce quotidien kinois. « L’aile dure de la famille politique du chef de l’Etat l’accuse d’arrogance et d’interférence dans les affaires intérieures de la République démocratique du Congo, relève en effet Le Potentiel. Le péché de Barack Obama, c’est d’exhorter Joseph Kabila au respect de la Constitution et à l’alternance démocratique. Toutefois, estime ce journal, le faire alors que le président américain est encore en fonction jusqu’au 20 janvier 2017 est “une erreur de trop”. Car “celui qui n’a pas encore traversé la rivière ne doit pas dire du mal du crocodile” », prévient, dans sa grande sagesse et dans son style fleuri, ce prudent confrère congolais…