Une trentaine de militants ont été interpellés, jeudi, selon l’opposition, seize personnes selon la police, dont trois femmes qui sont gardées à la coordination de la police judiciaire.
Elles ont été interpellées pendant la parade que tentait de faire les militants de l’opposition qui se sont repliés vers le siège de l’UNDR, le parti du chef de file de l’opposition Saleh Kebzabo, après avoir été refoulés du stade d’Abena où devait se tenir le meeting.
Le Front de l'opposition nationale pour l'alternance et le changement (Fonac) exige dans un communiqué « la libération immédiate et inconditionnelle des personnes arrêtées et détenues sans fondement, notamment Mahamat Bahr Béchir et Gapili Gondebné », deux présidents de partis d'opposition.
Ils seront remis à la justice
Ces derniers ont été écoutés jeudi par les policiers qui indiquent qu’ils sont placés en garde à vue et seront remis à la justice. Une perspective qui inquiète leur proche, les magistrats étant en grève depuis le 8 novembre, et ce pour un mois.
Pour l’opposition, l’usage disproportionné de grenades lacrymogène, l’impressionnant dispositif sécuritaire pour empêcher la tenue du meeting sont les signes « de l’instauration d’un régime dictatorial où seul le MPS, parti au pouvoir, peut organiser des manifestations publiques sans autorisation préalable. »