Le meeting de ce jeudi est une première étape avant l’appel à la ville morte du 22 novembre prochain. L’opposition veut expliquer pourquoi le Tchad s’est retrouvé à l’arrêt depuis plus de deux mois. « Tous les établissements publics sont à l’arrêt, les hôpitaux et les dispensaires, personne même pour accueillir des malades parce que même les services minimum ne sont plus dispensés. C’est une situation gravissime que le Tchad n’a pas connue, même pendant la guerre », estime Mahamat Ahmat Alhabo, coordinateur adjoint du Fonac.
Celui-ci ajoute que l’interdiction du meeting est illégale parce que selon la loi, les partis politiques n’ont pas besoin d’autorisation pour tenir des réunions.
Pour le porte-parole du MPS, le parti au pouvoir, Jean-Bernard Padaré, l’opposition s’enferme dans une logique suicidaire : « La manifestation qu’organise l’opposition est soumise au régime d’autorisation puisqu’elle appelle non seulement ses militants, mais les syndicats, la société civile et d’autres concitoyens à la rejoindre. Braver l’interdiction du ministre de l’Intérieur, sans déférer devant la justice l’arrêté portant cette interdiction, est une logique suicidaire. »
L’opposition, qui maintient donc son meeting, donne rendez-vous ce jeudi après-midi à ses militants au stade d’Abena dans le 7e arrondissement de Ndjamena.