L’Afrique doit parler d’une seule voix, c’est le message martelé par le roi du Maroc, mercredi : « J’ai pris l’initiative de vous convier à ce sommet afin que notre continent harmonise la lutte contre les changements climatiques. Je vous propose de dessiner une Afrique résiliente, une Afrique qui utilisera ses ressources en respectant les équilibres environnementaux et sociaux. Par ailleurs, il faut rappeler que le temps de la colonisation est révolu, qu’une décision imposée ne peut être productive. Faut-il rappeler que les acteurs ne manquent pas de force, d’engagements ni de bonne volonté, mais qu’il arrive de manquer de moyens ».
Des moyens promis l’an dernier à Paris, mais qui se font attendre et que l’Afrique continue de réclamer. Pour le président sénégalais Macky Sall, il en va non seulement de la justice climatique, mais aussi de la sécurité alimentaire sur le continent. « Le changement climatique en Afrique affecte particulièrement des secteurs clés du continent. A savoir : l’agriculture, l’élevage, la pêche et l’écosystème en plus de la déforestation est de l’érosion côtière ».
A l’issue du sommet, les chefs d’Etat présents ont finalement retenu trois priorités : lutter contre la désertification, protéger les zones insulaires et reboiser le bassin du Congo.
■ Des initiatives de plus en plus nombreuses sur le continent
Face au changement climatique, les initiatives se multiplient. Au Burkina Faso, par exemple, l'ONG Water Aid accompagne les habitants du village de Sablogo dans leur gestion de l'eau. Des pluviomètres mesurent la quantité d'eau après chaque épisode de pluie. Un dispositif qui permet aux agriculteurs de mieux appréhender les caprices de la météo.