Dans la zone 5, un bulldozer bataille encore contre la brousse. Le centre d’accueil dans cette zone n’est ouvert que depuis quelques jours. Des abris temporaires sont en cours de construction.
L’un des défis majeur à Bidi Bidi est l’accès à l’eau. Aujourd’hui, des camions citernes transportent chaque jour plus d’un million de litres d’eau. Mais ce n’est pas assez. Il faut plus de puits mais cela prend du temps, explique John Paul Owiny ingénieur en génie civil pour la Croix-Rouge :
On creuse, puis installe la colonne, on teste la pompe. Après avoir testé la pompe, on installe l’unité complète de la pompe afin de pouvoir extraire l’eau du trou. Donc creuser une pompe manuelle prend en moyenne 7 à 10 jours. Mais pour un système motorisé cela peut prendre 1 à 2 mois ».
En Ouganda, chaque réfugié reçoit une parcelle de terre pour s’installer. Dans la zone 1, on trouve les premiers arrivés, ils ont commencé à construire des habitations en dur. Mais dans la zone 5, les réfugiés ne sont là que depuis peu. Faustin est arrivé il y a trois jours, il est charpentier de profession, et aide ses nouveaux voisins à construire des abris temporaires.
« Nous avons peu de raisons de nous plaindre. Quand vous êtes sous un arbre comme ça, vous acceptez ces abris pour vous protéger. Quand il pleut comme en ce moment, si la pluie vous rattrape, c’est vraiment dur, mais ces abris, ça nous protège bien », dit Faustin.
Bidi Bidi sort de terre au grès des flux de nouveaux arrivants. La création d’une zone 6 est déjà envisagée.