Congo-Brazza: les autorités interdissent le rassemblement du parti de Kolelas

Au Congo-Brazzaville, le parti d'opposition Codeha a prévu d'organiser sa convention samedi prochain. Mais ce rassemblement a été interdit par la préfecture, qui justifie cette interdiction par des enquêtes en cours et des craintes de troubles à l'ordre public.

Deux arguments sont avancés pour justifier cette interdiction. Le premier, c'est « la poursuite des investigations » sur les violences du 4 avril dernier, qui avaient suivi la réélection contestée du président Denis Sassou-Nguesso. Des violences que les autorités congolaises ont pourtant toujours attribuées aux « ninjas » du pasteur Ntumi. « Aucun membre signataire participant à la convention n’est poursuivi dans le cadre des investigations du 4 avril », fait par ailleurs valoir Vivien Manangou, le porte-parole de Guy-Brice Parfait Kolelas, président du parti Codeha.

Second argument : des « velléités de troubles à l'ordre public » prêtées au parti d'opposition Codeha. Une intention démentie par Guy-Brice Parfait Kolelas : « Il nous est dit qu’il y aurait des velléités de troubles à l’ordre public. De quelles velléités nous parle-t-on ? C’est une blague ! En réalité, il y a une déviation du gouvernement vers un régime complètement tyrannique, qui ne veut pas que l’opposition exerce librement ses activités démocratiques. »

Le gouvernement conteste toute implication dans la décision de la préfecture de Brazzaville. « La préfecture de Brazzaville a décidé, pour des raisons certainement liées à l’existence d’informations, d’interdire cette convention. Le gouvernement n’est absolument pas concerné par cette interdiction qui relève des compétences de la préfecture de Brazzaville », explique Thierry Moungalla, porte-parole du gouvernement congolais. Plutôt qu'un recours administratif, le parti d'opposition Codeha envisage de tenir son rassemblement malgré l'interdiction.

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