Deux arguments sont avancés pour justifier cette interdiction. Le premier, c'est « la poursuite des investigations » sur les violences du 4 avril dernier, qui avaient suivi la réélection contestée du président Denis Sassou-Nguesso. Des violences que les autorités congolaises ont pourtant toujours attribuées aux « ninjas » du pasteur Ntumi. « Aucun membre signataire participant à la convention n’est poursuivi dans le cadre des investigations du 4 avril », fait par ailleurs valoir Vivien Manangou, le porte-parole de Guy-Brice Parfait Kolelas, président du parti Codeha.
Le gouvernement conteste toute implication dans la décision de la préfecture de Brazzaville. « La préfecture de Brazzaville a décidé, pour des raisons certainement liées à l’existence d’informations, d’interdire cette convention. Le gouvernement n’est absolument pas concerné par cette interdiction qui relève des compétences de la préfecture de Brazzaville », explique Thierry Moungalla, porte-parole du gouvernement congolais. Plutôt qu'un recours administratif, le parti d'opposition Codeha envisage de tenir son rassemblement malgré l'interdiction.