Face à face, des « combattants » de l'UDPS très remontés et des responsables d'une des morgues de Limete, inquiets de voir la police intervenir pour les disperser. Ils les appellent au calme : « Ne créez pas du désordre. Je vous en prie, s’il vous plait. Prenez vos corps et allez pleurer calmement ».
Entre colère et émotion, les familles sont là aussi dont cette femme dont le père était un militant de l'UDPS de la première heure. Il est mort des suites de brûlures dans l'incendie du siège du parti : « J’ai mal à la tête. J’ai mal au cœur. J’ai perdu mon père. Ça fait mal. »
Les combattants de l'UDPS accompagnent les cercueils jusqu'au siège du parti. Pour le secrétaire général de l'UDPS, le sang ne peut avoir coulé en vain Et il faut honorer la mémoire de ces victimes, dit-il, en « poursuivant la lutte jusqu'au départ du président Kabila, le 19 décembre ». Derrière le siège du parti, qui porte encore les stigmates de l'attaque, six cercueils et une banderole : « Plus jamais ça ».