Parmi les dispositions qui soulèvent interrogations et craintes, celle qui demande au gouvernement de mettre en place « urgemment des mécanismes de contrôle des activités des ONG tant nationales qu'internationales ». Mais pour Marie-Madeleine Kalala, présidente d'une plateforme d'ONG de femmes, signer le fameux accord politique ne revient pas à renoncer à son indépendance.
« On sent très bien que les politiques auraient envie d’avoir plus de contrôle sur les ONG, mais je me réjouis du bout de phrase qui dit que ce contrôle se fait dans un cadre bien défini par la législation en vigueur. L’obligation est faite aux ONG de déposer des rapports et de s’acquitter des redevances. Donc au-delà de ça, son organisation, son déploiement sur le terrain, appartient à l’ONG », explique-t-elle.
Pour le coordonnateur de la société civile du Sud-Kivu Oswald Muheneri, le plus important est d'avoir un nouveau calendrier pour les élections. Une présidentielle en 2018, c’est beaucoup trop tard mais mieux que pas du tout.
Pousser les uns et les autres et continuer la pression pour que les élections soient bien organisées, c'est aussi l'objectif des ONG et représentants de la société civile signataires du fameux accord politique.