Pour la première fois, la délégation du bureau du procureur de la CPI s'est exprimée à l'issue d'une rencontre avec le procureur général de la République, mardi 18 octobre.
« Il faut clarifier les choses. Nous ne sommes pas en RDC en enquête », explique Amady Ba, chef de la section de la coopération internationale au sein du bureau du procureur de la CPI. « Nous sommes ici dans le cadre de la continuation de la déclaration de madame Fatou Bensouda, procureure de la CPI, à la suite des événements qui se sont déroulés à Kinshasa le 19 et le 20, où des personnes ont été tuées, torturées, des pillages… », poursuit l’expert.
« Avertir les différents acteurs »
Et d’ajouter : « On ne peut pas aussi, compte tenu de la gravité de ces crimes, les tolérer quel que soit le contexte. C’est pourquoi madame la procureure voulait avertir les différents acteurs, les autorités politiques et administratives qui exercent le pouvoir quel que soit leur niveau de responsabilité, les responsables du maintien de l’ordre comme les partis quelles que soient leurs affiliations, pour dire que la responsabilité elle est individuelle. Celui qui commet de tels crimes répond individuellement. Madame la procureure n’hésitera pas, si pareille répétition de tels crimes se commet dans ce pays, d’engager des poursuites, en tenant compte bien sûr du principe de complémentarité. »