Quinze chefs d'entreprises ont décidé de rompre le silence. Dans un encadré publié dans le principal quotidien économique du pays, ils qualifient Pravin Gordhan d'excellent leader politique, et s'inquiètent de la campagne d'acharnement contre lui.
Gordhan est accusé d'avoir favorisé les conditions du départ à la retraite d'un de ses collaborateurs.
Des accusations qui ne tiennent pas la route, selon de nombreux observateurs politiques, qui y voient un règlement de comptes. Pour Russell Loubser, l'ancien président de la Bourse de Johannesburg, qui ne croit pas à la culpabilité de Gordhan, ses accusations risquent de stabiliser l'économie du pays.
« C'est difficile d'imager que nous sommes tous dans le même camp. Vous avez des gens comme Pravin Gordhan et son équipe qui font tout ce qu'ils peuvent pour éviter que la note souveraine du pays ne soit dégradée par les agences de notation en décembre. Et en face vous avez des gens, à des postes élevés, qui prennent des décisions incroyablement stupides et qui semblent tout faire pour saboter les efforts », déclare Russell Loubser.
Le week-end dernier, ce n'est autre que le vice-président Cyril Ramaphosa qui a apporté son soutien à Pravin Gordhan, suivi de deux ministres du gouvernement.
En toute l'affaire a sérieusement exacerbé les divisions déjà existantes au sein du gouvernement, et de l'ANC, le parti au pouvoir.